Vitamine D, entre source et dosage de supplémentation.
Les bénéfices de la supplémentation en vitamine D sur la
santé sont aujourd’hui bien connus dans notre pays où les déficits sont
fréquents par manque d’exposition au soleil, et sa synthèse par l’organisme, et
une alimentation non diversifié pauvre en vitamine D.
Cette supplémentation
permet l’amélioration de l’efficacité du système immunitaire en cas
d’infection, diminution des symptômes de la plupart des maladies auto-immunes,
diminution du risque de plusieurs cancers, diminution du risque de chutes et de
fractures, etc.
Une large étude menée par des chercheurs conclue que la
supplémentation en vitamine D telle que prescrite par les médecins est sans
effet sur la santé. En effet, Il y a généralement deux manières de se
supplémenter en vitamine D :
- Soit prendre un complément alimentaire acheté en
pharmacie, en magasin diététique ou sur internet, cette supplémentation est
initiée sans ordonnance, les doses utilisées sont beaucoup plus faibles mais
quotidiennes.
- Soit prendre la vitamine D prescrite par son médecin, dans
le cas d’une prescription, 99% des ordonnances indiquent une supplémentation en
vitamine D via des ampoules de type UVEDOSE (100 000 UI – 200 000UI) tous les
2, 3 ou même 6 mois.
Or, ces deux modes de prise n’aboutissent pas aux mêmes
effets biologiques : la prise quotidienne de vitamine D permet de maintenir un
taux relativement constant dans le sang (un peu comme ce serait le cas via une
exposition quotidienne au soleil) alors que la prise d’ampoules via une
prescription permet d’augmenter fortement les niveaux de vitamine D dans le
sang pendant quelques jours ou semaines avant de retomber ensuite brusquement.
Dans leurs travaux, les chercheurs ont regroupé un grand
nombre d’études qui avaient testé les effets de la supplémentation en vitamine
D sur la santé. Au total, ce sont les résultats obtenus sur plus de 20 000
personnes qui ont été analysés. les bénéfices de la supplémentation sont bel et
bien constatés si la vitamine D est administrée à plus faible dose ( pas 200
000UI/ Mois ect ...) mais de manière quotidienne à 4000 UI et non pas 400 UI,
est nécessaire pour maintenir un taux suffisant de vitamine D dans le sang chez
80% des adultes).
En mars 2007 quinze chercheurs, biochimistes, médecins,
épidémiologistes et spécialistes de santé publique dénonçaient dans un
éditorial publié dans l’American Journal of Clinical Nutrition de mars 2007 (un
journal scientifique de référence internationale en nutrition) une situation «
frustrante et regrettable » : les carences marquées en vitamine D chez les
populations de l’hémisphère Nord. Parmi les signataires figuraient le Pr Walter
Willett, de l’école de santé publique de Harvard. Ces quinze chercheurs
estimaient que le temps était venu que médecins et patients fassent pression
sur les agences sanitaires, les ministères et les décideurs politiques, afin
qu'ils augmentent les besoins journaliers.
La vitamine D3 se trouve en petite quantité dans les
aliments mais elle est aussi apportée par l’exposition au soleil. La peau
produit la vitamine sous l’effet des rayons UV. Cette synthèse cutanée n’a lieu
que lorsque les rayons qui frappent la peau sont de type UVB et avec une
longueur d’onde située entre 290 et 313 nm environ. De plus cette synthèse est
bloquée par l’utilisation des crèmes solaires, par les vêtements ou par la
pollution atmosphérique. Tout ceci explique les déficits massifs dans la
population. Une simple exposition au soleil d’été (torse nu) pendant 15 à 20
minutes suffit à produire jusqu’à 15 000 UI de vitamine D3, soit beaucoup plus
que ce qu’on peut obtenir via les aliments.
En 2013, les chercheurs avaient affiné leurs calculs : ils
conseillaient maintenant un apport quotidien de l’ordre de 75 UI par tranche
d’un kilo de poids corporel, soit pour un adulte de 60 kilos, 60 x 75 = 4500 UI
(5). Les chercheurs déconseillent aussi de dépasser une dose quotidienne de 10
000 UI dans le cadre d’une simple supplémentation (sauf pour des maladies
chroniques et dégénératives).
Concernant le dosage pour les nourrissons, les chercheurs
recommandent la dose de 100 UI par tranche d’un kilo de poids corporel, en
vérifiant régulièrement l’évolution du poids de l’enfant . Après cela,
c’est-à-dire après l’âge de 2 ans, il convient de passer sur le calcul destiné
aux adultes.
Enfin, il faut signaler qu’en cas d’allaitement, la
supplémentation en vitamine D pour le nourrisson n’est pas indispensable
d’après les chercheurs, si la mère consomme suffisamment de vitamine D car
cette dernière passe dans le lait. En l’occurrence, il est recommandé aux
femmes allaitantes d’augmenter leur apport quotidien de 2000 UI par jour
environ pour couvrir les besoins de leur enfant allaité si celui-ci ne reçoit
pas de supplémentation.
il vaut mieux privilégier la supplémentation quotidienne
pour mimer des apports naturels qu’on obtiendrait sinon via l’exposition au
soleil. Les compléments alimentaires vendus sous forme de gouttes sont donc
idéaux puisqu’ils permettent un apport quotidien personnalisé : chacun peut
prendre le nombre de gouttes dont il a réellement besoin.
En terme de compléments alimentaires sous forme de gouttes,
il existe deux type de compléments alimentaires de vitamine D3 : les
compléments fabriqués à partir de lanoline et ceux extraits du lichen boréal,
le seul végétal à contenir naturellement de la vitamine D3 (dans les aliments
végétaux, il n’existe pas de vitamine D3 mais de la vitamine D2, qui n’a pas
les mêmes effets bénéfiques que la D3).
La lanoline est de la graisse de laine de mouton. Pour
fabriquer la vitamine D, cette dernière est irradiée avec des UVB, c’est le
même processus que celui qui a lieu dans notre peau lors de l’exposition au
soleil. Il s’agit donc d’une vitamine D naturelle. De plus, la production à
partir de lanoline ne nécessite pas de tuer un animal; le processus est
effectué après la tonte.
Les produits fabriqués à partir du lichen sont directement
extraits. Il s’agit donc là aussi d’une vitamine D naturelle, qui représente
une bonne alternative pour ceux qui ne veulent pas de produit d’origine
animale. Mais comme le lichen est plus rare, son coût de fabrication pour les
professionnels est environ 16 fois plus important. Les compléments fabriqués à
partir du lichen sont donc toujours plus chers que ceux à base de lanoline;
mais plus ou moins selon les marques.
Source : résumée de multiples études et références
scientifiques et médicales.